Quel est le but de cet atelier?
Le projet se veut avant tout un divertissement, dans lequel les animateurs invitent les participants à se joindre à eux, tout
comme le fait un chanteur qui encourage les spectateurs à chanter, ou un magicien qui recrute des volontaires dans la salle.
À cet atelier, nous n'enseignons pas, nous ne dirigeons pas, nous animons en donnant l'exemple et les participants nous imitent.
De façon insidieuse, presque subrepticement, ils sont amenés à ressentir et à comprendre les fondements mêmes de la musique.
Pourquoi le donnez-vous pour toute la famille?
Il existe dans la famille une symbiose précieuse, entre les parents et les enfants, dans laquelle l'échange de "bons procédés"
est bénéfique dans les deux sens. Dans les chansons, nous faisons surtout chanter les parents et les enfants se sentent supportés,
ils n'ont qu'à se joindre aux grands. Dans les jeux, ce sont les enfants qui participent et les parents apprennent en les
regardant faire. Nous ne pouvons pas produire un événement aussi fructueux et profitable en séparant les deux générations.
D'ailleurs, il existe également deux applications scolaires : celle animée par le/la titulaire de classe et celle animée par un(e) spécialiste en musique.
Pourquoi privilégiez-vous le chant?
Les raisons sont multiples et s'étendent des avantages musicaux les plus spirituelles, d'une part, jusqu'aux avantages économiques
les plus terre-à-terre, de l'autre. Le chant est la manifestation d'expression musicale la plus normale, la plus fondamentale et la plus formatrice. Le chant n'exige
aucun prérequis. Tout le monde peut chanter et tout le monde peut améliorer sa musicalité en chantant. On a besoin de rien.
Notre corps devient notre instrument, un instrument que tous possèdent et qui est gratuit. Il est dommage que le chant soit
consideré comme parent pauvre de la musique. Un professeur au pré-scolaire demande à ses élèves une définition de la musique
- "C'est jouer du piano!", "...du violon", "... de la guitare". Quand on leur demande si on fait de la musique quand on chante
- "Ah non, quand on chante on s'amuse". Nous déplorons ce mythe, évidemment, mais nous optons quand même pour le chant. Si,
au début, les participants ne se rendent pas compte qu'ils font de la musique, ils changent tôt d'opinion.
Pourquoi le répertoire traditionnel?
- C'est moins le style de la musique traditionnelle qui est important que le fait d'avoir une musique simple qui produit de
la polyphonie de qualité à "peu de frais", et ceci se trouve seulement dans les cahiers "2Voix1Mesure" de Jean-Claude Bélanger. Ces chansons possèdent un véritable sens de la magie, même de l'alchimie. Les mélodies
les plus anodines se transforment en or quand on en chante plusieurs simultanément, ou quand une de ces mélodies se prête
à une exécution en canon.
À quoi servent les balancement et gestes des pieds?
- Ah, le rythme, quel mystère! Comment le percer pour faire comprendre sa nature et son importance. Nous savons maintenant
que le rythme ne passe pas principalement par le cerveau ni par les oreilles. Il passe par le mouvement du corps entier, et
surtout par les pieds sur lesquels le corps se porte. Il s'agit donc de déplacer le poids du corps d'un pied à l'autre pour
bien sentir la différence entre les TEMPS (au pied droit) et les CONTRETEMPS (au pied gauche). Les termes techniques de TEMPS
et CONTRETEMPS ne sont pas utilisés, même pas mentionnés, pendant la durée de l'atelier. Nous ne parlons que de GAUCHE et
de DROIT. "Sur quel pied avons nous terminé la chanson?" - "le pied DROIT." - "Aha!". Éventuellement, le sens du rythme devient
évident pour tous les participants. D'ailleurs, regardez bien les mouvements qu'empruntent tous les musiciens intuitifs. On
n'ose jamais dire que ces artistes manquent de rythme.
Pourquoi utilisez-vous le Vocentro pour nommer les notes?
- Les codages utilisés habituellement sont des codages arbitraires et il ne faudrait jamais les confondre avec la musique
elle-même. Tout d'abord, il y a deux formes de codage de la musique - (a) un pour en parler, le nom des notes (DO, RE, MI
... ) et (b) un pour la lire et l'interpréter (les notes placées sur une portée selon leur acuité, plus ou moins "haute" ou
"basse"). Ces deux formes de codages sont "absolus", qui fixent la hauteur de chaque note sans donner aucune indication de
sa fonction, du rôle qu'elle joue dans la musique. Le Vocentro (comme les chiffres), au contraire, indique le rôle que joue chaque note (sa position comme "degré" de la gamme, qui est
la même dans toutes les tonalités), un atout puissant pour transposer dans tous les tons. L'utilisation du Vocentro sert tout
autant pour parler des notes (on dit "la note Ta", "la note Vo" ...) que pour les inscrire, dans de petits carrés, sur papier.
Les tout jeunes enfants sont en position "d'écrire de la musique" très tôt dans le cours. Inutile d'ajouter, qu'une fois une
mélodie inscrite en Vocentro, c'est un véritable jeu d'enfant de la transposer en graphisme conventionnel. Qui peut suggérer
mieux?
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